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Le Comptoir de la Traboule : à la table des émotions

  • Photo du rédacteur: Paris
    Paris
  • 24 nov. 2024
  • 2 min de lecture

comptoir de la traboule paris 7ème

Ce dimanche soir de novembre, les rues du 7ᵉ arrondissement somnolent sous un ciel bas, et nos pas nous portent vers cette adresse longtemps cochée dans un coin de carnet : Le Comptoir de la Traboule.


À quelques enjambées de la Tour Eiffel, niché au creux d’une ruelle paisible, le lieu nous accueille avec une lumière tamisée, une chaleur feutrée, comme une parenthèse hors du tumulte. Assis au comptoir, face à la cuisine ouverte, nous devenons spectateurs des chefs en pleine création. Derrière nous, deux serveuses souriantes orchestrent la salle avec bienveillance. 


La carte, à la fois concise et gourmande, nous fait saliver d’un simple regard. Nous choisissons un Marsannay 2020 du domaine Chantal Lescure. La cuvée La Combe Pévenelle déroule ses arômes de fruits rouges avec ampleur et finesse. Une robe élégante pour accompagner la suite d’un dîner qui s’annonce comme un crescendo.


Tout commence par un sashimi de mulet aux agrumes et kimchi. Une entrée qui danse entre la fraîcheur cinglante du poisson et la vivacité des assaisonnements. Limpide, audacieux, précis. Vient ensuite un vitello tonnato revisité : des tranches de veau à peine fumées, tendres et baignées dans une sauce onctueuse. Les pickles, les croûtons, les textures… tout s’accorde comme une évidence. Puis le tataki de bœuf nous emporte. La cuisson, parfaite. L’assiette, pleine d’échos et de nuances : l’oignon braisé, la compote de pomme, la chair délicatement saisie… Un équilibre audacieux, une alliance presque poétique entre le feu et le fruit.



Les escargots, eux, sortent des sentiers battus. Plongés dans une crème de persillade et escortés de champignons, ils offrent un contraste de textures et un parfum de forêt sous la pluie. Une relecture raffinée d’un classique, qui garde pourtant son âme.


La poitrine de porc confite arrive, généreuse, dorée, brillante. Fondante, fumée, caramélisée, servie avec de petites pâtes au jus réduit… Un plat qui parle au ventre autant qu’au cœur, une ode à la gourmandise.



Nous cédons, enfin, à un dernier tour de piste : des arancinis à l’estragon. Peut-être le seul léger accroc de la soirée. La note herbacée, un peu trop insistante, masque le reste. Mais l’instant est vite rattrapé par une assiette de fourme d’Ambert, servie avec une crème douce et un confit de cerise noire. Puissant, fondant, long en bouche. La finale parfaite.


Nous sortons rassasiés, comblés, ravis, avec cette impression rare d’avoir été accueillis comme chez des amis passionnés. Ici, l’inventivité ne sacrifie jamais le goût, la générosité n’écrase jamais la finesse, et chaque assiette raconte quelque chose d’honnête, de maîtrisé.


Un comptoir qui porte bien son nom : lieu de passage, de rencontre, de confidences culinaires. Une adresse que l’on voudrait garder secrète… mais que l’on recommande sans hésiter, les yeux fermés, le cœur ouvert.



Le Comptoir de la Traboule conjugue l’audace à la justesse, le confort à l’élan. Une cuisine habitée, sans prétention ni paresse, qui réveille l’appétit comme la confiance.

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