La maison d'hôtes du Gaimont

En ce premier jour de vacances, nous laissons derrière nous l’effervescence de Paris pour filer vers le sud-ouest. Attirés par les vignobles ligériens, une halte s’impose, une escale au cœur du terroir. Ainsi, notre périple nous conduit à Vouvray, où la maison d’hôte du Gaimont se dresse en gardienne du temps, nichée sur la route des vins. Cet ancien château vigneron, sculpté dans la roche, nous enveloppe aussitôt dans un cocon de sérénité, un havre suspendu entre histoire et douceur, parfait écrin pour entamer notre voyage.

Dès notre arrivée, Élisa, hôtesse souriante et chaleureuse, nous ouvre les portes de son domaine avec bienveillance. Elle nous conduit à notre chambre, dévoilant un univers empreint de charme, d’élégance et d’histoire. Les jardins en terrasses, bordant la demeure, dessinent un tableau verdoyant, tandis que notre chambre spacieuse et baignée de lumière s’ouvre sur une salle de bain où baignoire et douche invitent au délassement. L’âme familiale de la maison y vibre encore, mêlant raffinement et authenticité.

Le soleil décline doucement lorsque nous plongeons dans la piscine, savourant l’instant, bercés par la caresse tiède du crépuscule. Élisa, toujours attentive, nous offre un verre de bienvenue, accompagné de quelques délices à grignoter. Sa générosité et ses conseils avisés embellissent notre séjour, tandis que son talent de polyglotte tisse un pont entre les âmes venues d’ailleurs.

Lorsque la nuit déploie son voile d’étoiles, nous prenons la route pour un dîner au restaurant des Hautes Roches, à quelques pas d'ici. Puis, sous une voûte céleste éclatante, nous retrouvons la quiétude du Gaimont, où le silence n’est troublé que par le chant discret du vent dans les feuillages.

Le lendemain, après une douce nuit, nous prenons place sur la terrasse pour le petit-déjeuner. La nature luxuriante nous entoure, tandis qu’un buffet délicatement préparé nous attend, parsemé de produits choisis avec soin. Élisa, en parfaite alchimiste du matin, nous régale de ses œufs brouillés.

Le ciel capricieux voile l’invitation à la baignade, alors, en fin de matinée, nous quittons à regret ce refuge intemporel pour rejoindre le domaine de Bablut, emportant avec nous le souvenir lumineux du Gaimont.

Nous repartons le cœur empli de gratitude, séduits par cette demeure où le temps semble suspendre son vol. Ce château, baigné dans un écrin de verdure, est une ode à l’hospitalité et à la douceur de vivre. À seulement deux heures de Paris, il ouvre la porte d’une échappée belle, idéale pour un court séjour ou comme escale sur la route des vins, promesse d’instants inoubliables.

Une promesse de quiétude et d’élégance dont le souvenir s’invite encore longtemps après le départ.